LA PESTE À SAINT-AMBROIX EN 1629

Publié le par Mairie de Saint-Ambroix

PLAN ST AMBROIX 1629 

 

 

 

 

 

 

 

(Plan de St-Ambrois en Languedoc Recueil des plans de Lallemant de Betz

BN, Cabinet et Département des Estampes, réf. Vx21 Plan du folio 190)

Le Lien des Chercheurs Cévenols  Font Vive  2011

 

 

 

 

 

 

La conférence de Jean-Gabriel Pieters et Gabriel Liotard a été trés suivie. Plutôt qu'un résumé, voici un extrait des propos de ces deux historiens/conférenciers et aussi journalistes dans Le Lien des Chercheurs Cévenols.

 

Les lecteurs trouveront l'integralité des textes dans cette revue et/ou sur un CD édités par le magasine.

 

LA PESTE À SAINT-AMBROIX EN 1629. Jean-Gabriel Pieters

 

 

 

" En1629, Saint-Ambroix sort de la dernière des guerres de religion, celle du duc de Rohan. C’est une Cité prospère où les Réformés sont  majoritaire se constituent l’élite de la ville, au point que les Réunions consulaires se tiennent dans le temple. Cependant elle est frappée par l’épidémie de peste qui se répand depuis Montpellier dans les pas des armées royales [et des Capucins chargés de convertir les huguenots]. Qu’en est-il de Saint-Ambroix ? Comment les habitants vivent-ils cesépisodes ? ...Éclairages et témoignages font revivre le passé de cette ville.

Pour Marie-Lucy Dumas (dans La Viste – voir et connaître le pays des Vans, n° 28,décembre 2010,p.56-58), Saint-Ambroix a été la proie d’une épidémie de peste qui, partie de Toulouse vers Montpellier, s’est répandue dans toutes les paroisses du Bas Languedoc. Le roi lui-même a dû fuir Montpellier, début juin, pour éviter l’épidémie qui y commençait...La peste s’y développera durant les mois de septembre à décembre1629, et elle y emporte 4 000 à 5 000 personnes sur une population de 20 000 habitants – soit le quart de cette population.

« On ignore combien elle a pu faire de victimes à Saint-Ambroix et dans les environs ».

Commençons par présenter ce « mal qui répand la terreur »...

« Peste » est un mot que la langue française utilise depuis 1460-75, mais qui figure rarement dans les documents lorsqu’il s’agit de désigner un type de maladie contagieuse.

Il trouve son origine dans le latin pestis, qui signifie épidémie, fléau – et, au sens figuré : ruine, destruction –, quoique ce sens-là concernait auparavant (déjà vers1120) le mot « pestilence », dérivé du latin pestilens, "empesté, malsain "mais aussi " pernicieux, funeste". Dans l’Antiquité ,.....

......Cette maladie du rat est transmise à l’homme par sa puce (  contaminée par le sang de l’animal) ou par morsure ; et d’homme à homme par la puce de l’homme. L’incubation de la maladie dure de 2 à 5 jours.

Médicalement, on connaît la peste bubonique........"


 

saint-ambroix-1629.jpg

 

 

 

 

 

Pierre BOYER, sieur du Parq" Les lauriers triomphants du Gard Alcide Gaulois".

B.N.F. Fonds français, ms15381(vers 1635)

 

 

 

 

 

APERÇUS SUR L’HISTOIRE DE SAINT-AMBROIX. Gabriel Liotard

 

Le site de la ville de Saint-Ambroix fut constitué à partir d’un piton rocheux dégagé par un méandre, aujourd’hui recoupé, de la rivière de Cèze : le "Rocher du Gas" (de gas, gué ou bien gach, guet). À l’époque romaine, les historiens lui attribuent un rôle de refuge pendant les périodes d’insécurité qui contrarièrent la vocation commerciale de la vallée de la Cèze.

La région était occupée depuis le Néolithique et, à l’ère chrétienne, le Dugas devint assez rapidement un lieu de culte, attesté par son nom de Montem  sancti Ambrosii (1156). Il semble avoir été habité de façon permanente dès le Moyen Âge, une agglomération s’étant constituée à l’abri d’un château, Castrum Sancti Ambrosii, mentionné en 1199.

Avec l’appui du roi de France LouisVII, qui lui avait fait donation en 1156, l’évêque d’Uzès sut imposer sa

Suzeraineté à différents seigneurs, parmi lesquels les fameux Bermond d’ Anduze; il la Gardera en seul jusqu’à la révolution avec le titre de baron.

Le conflit prit fin au mois de mars1193, par un acte de transaction amiable au sujet de la seigneurie. Il fut passé en l’hôpital d’Alais, et scellé des plombs de Guillaume de Vénéjan, évêque d’Uzès, et de Pierre de Bernard d’Anduze. Nobles Arnaud, Pons d’Arnaudet Guibert de Montalet, frères, seigneurs de Montalet et coseigneurs de Saint-Ambroix,

Cédèrent à Bernard d’Anduze e tà son fils Pierre de Bermond, tous leurs droits sur le Château de Saint-Ambroix. À leur tour, ces deux derniers cédèrent ces mêmes droits au Seigneur évêque d’Uzès. Celui-ci donna en retour au seigneur d’Anduze la moitié de ses droits sur la  ville de Génolhac, à l’exception des revenus de l’église, du cimetière (Archives

de M. le marquis de Montalet).

Six ans après, Bermond d’Anduze et ses fils reconnurent de nouveau les droits de l’évêque en lui faisant hommage pour le château de Saint-Ambroix; Et comme il existait encore quelques germes de désaccord, Bernard d’Anduze, par un acte du mois de septembre 1192 donna par transaction à l’évêque d’Uzès tout ce qu’il pouvait posséder  à Saint-Ambroix ( Abbé Goiffon ).

À quelque distance du rocher fut construit le pont (...réparé en 1303) qui, lui, peut symboliser l’aspect marchand de la cité: Saint-Ambroix ne deviendra-t-il pas Pont-Cèze en 1793?  Puis au pied du pont furent édifiées les maisons et "calquières" où demeurèrent et oeuvrèrent de nombreux tanneurs: une source de richesses…..

                    

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